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Predators

Un seul mot pour résumer ce reboot de la franchise : déceptions (notez le pluriel...).

Ah que je l'attendais ce PredatorS produit par Robert Rodriguez qui a l'habitude de nous faire plaisir avec ses films ! Je n'en suis que plus déçu et frustré aujourd'hui, d'ailleurs j'en pleure de tristesse.

Par quoi commencer pour exprimer mon désarroi ?

Déjà, je m'attendais à un PredatorS version AlienS, avec des marines bien bourrins qui allaient massacrer du predator sur leur propre planête, une planête qui à l'image des chasseurs extraterrestres serait truffée de piège et de créatures voraces et cruelles.
Que nenni, le film se déroule sur une planête tropicale, sans âme, sans bestiaire autochtone impressionnant, ressemblant trait pour trait à une bonne vieille forêt de la terre. Et là de me demander : mais à quoi ça sert de faire dérouler l'action de ce film sur une planête lointaine si elle n'a rien de differents des espaces verts terriens ? Ca n'aurait pas été un enthousiasmant de rajouter des plantes carnivores géantes, des pluies acides et brulantes, ou encore des créatures tentaculaires arpentant les marais ? La jungle de PredatorS n'est rien de plus que celle du premier opus.
Avec un véritable milieu original et hostile, rempli ras la gueule de dangers inédits, peut-être que j'aurais ressenti un peu d'empathie pour les personnages...

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(image du teaser non contractuelle : il n'y a malheureusement pas autant de Predator dans le film...)

D'ailleurs parlons-en des personnages, probablement le plus grand raté, à mon sens, de ce PredatorS. Pas le moindre d'entre eux m'est devenu sympathique. Soit ils meurent trop vite, soit ils vivent trop longtemps. Adrien Brody, malgré de beaux efforts, ne m'a jamais semblé crédible ; son sort m'important finalement pas plus que celui du vil bagnard, du bon bougre russe, ou des autres "proies". J'ai ressenti encore moins d'empathie pour ces protagonistes que pour les victimes d'un vendredi 13 quelconque ; c'est dire...
Seul le bourru Robinson Crusoë de l'espace incarné par Laurence Fishburne tire son épingle du jeu.

Bon, bien sûr les prédateurs sont toujours aussi charismatiques, et mirer leur sale gueule reste toujours un grand moment de joie, mais leur nombre restreint (3 grands + 1 "petit"), leur stupidité et la vitesse à laquelle ils sont dessoudés sont vraiment décevants. Rien de comparable avec le monstre qu'affrontait Schwarzy.

Comme le film est assez avare d'action (comparé par exemple à l'excellent Predator 2), le manque d'empathie totale m'a probablement fait passer à côté de la tension que voulait faire ressentir le réalisateur, du coup, je me suis ennuyé sévère, d'autant plus que j'attendais la bave au lèvre une scène exceptionnelle qui sortirait le long-métrage de son marasme. Malheureusement, je l'attends encore.

Pourtant plein de bonnes idées auraient peut-être pu être exploitées : les chiens de chasse des Predators à peine utilisés ; les créatures larguées en même temps que nos héros : 2s à l'écran ; et surtout l'environnement de la planête que j'aurais adoré extraterrestre, et pas aussi banale que la forêt de nos vacances. On sent que toute l'équipe a voulu respecter l'oeuvre originale, mais comme ils n'ont pas insufflé réellement de l'originalité à ce PredatorS, je trouve que le film s'écrase tel un grand flan mou en faisant flop. Je suis déçu.

15/07/10 amand