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King Kong

King Kong fait honneur à King Kong, c'est tout simplement magique.
Tout y est dans cet excellentissime remake du chef d'oeuvre de 1933 : l'ambiance année trentes, les tribus indigènes sadiques, les dinosaures féroces, les bastons monstrueuses, le final tellement émouvant.
Oui tout y est, mais dans une forme décuplée et décomplexée qui force le respect.

Après une sympathique introduction d'une petite heure durant laquelle on découvre le New York post-1929, et on s'attache peu à peu aux personnages, on rentre dans le vif du sujet avec la découverte de la magnifique Skull Island et de l'effrayante tribu d'indigènes.
A partir de ce moment, le spectateur en prend plein la tronche pendant deux heures non stop ! Plein la tronche étant encore un doux euphémisme, car ce qui va suivre est de loin ce qu'il y a eu de plus impressionnant au cinéma depuis... le King Kong original !

Rien par exemple ne nous a préparé à cette incroyable course poursuite entre diplos, raptors, et l'équipage du Venture ! Les idées démentes fusent sans temps morts : les raptors chassant leurs proies entre les pattes des énormes dinos, l'effondrement des bords du précipice, et tout celà fini dans un cafarnaüm de gros steack qui laisse pantois...

Même pas le temps de souffler cinq minutes, et voilà t'y pas qu'on se met à pleurer devant les mimiques impressionnantes d'un gros singe boudeur et d'une Anne superbement interprétée ; dire qu'elle a fait ça toute seule devant un écran vert, c'est du grand talent tout ça !

Et hop on enchaine encore avec un autre coup de grâce : le combat ultime entre le roi Kong et, non pas un, ni même deux, mais trois V-Rex !
Folie !
Une bonne dizaine de minutes extraordinaires pour les fans de cinéma, et accessoirement le meilleur combat de toute l'histoire du septième art.
Cette scène est ultime, nous gratifiant au passage du plan en scope le plus grandiose de tous les temps !


Vient le moment culte et tant attendu des afficionados farouches de l'original : le "Spider's pit". Et hop, encore une bonne claque avec toutes ces créatures sorties directement de nos cauchemards d'enfants, et faisant connaitre aux protagonistes des agonies bien crades et cruelles...

Et c'est pas fini !

Voici le sauvetage de haut-vol de la donzelle, la capture larmoyante du monstre, et la grande scène de New York, assortie d'une vraiment culottée et magnifique escapade sur les glaces de Central Park.

La scène finale est vraiment pénible pour nos petits coeurs... c'est atroce de voir King Kong mourir, massacré par ces stupides militaires, ses pupilles se dillatant peu à peu, ses grosses papattes lachant le sommet de l'Empire State Building. Ah c'est horrible, on savait en entrant dans la salle que le grand singe allé succomber, mais on ne veut quand même pas voir ça !

King Kong est un grand film, sinon un des plus grands films de tous les temps. Par contre cette review est vraiment naze, parce qu'elle passe au silence nombres de points intéressants, mais je retiens tout de même l'essentiel : durant les trois petites heures du métrage, on passe par toutes les émotions : fascination, rires, peur, dégoût, larmes, et tristesse..., et ça c'est l'appanage du très bon cinéma !