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L\\'enfer du détour de la chasse des morts-vivants

Quelle joie de pouvoir regarder Ciné FX et sa programmation ultra Z de bon aloi!

On a ainsi eu droit dernièrement à un déroutant La Chasse aux Morts-Vivants suivant d'un assez sympathique Enfer Mécanique (et hop voilà encore un titre avec le mot enfer...).
La Chasse aux Morts Vivants a pour caractéristique essentielle de ne pas présenter un seul mort-vivant durant tout le métrage. Rien que pour ça, il mérite un visionnage fasciné.
Dans un futur plus ou moins proche, une maladie gravos a contaminé une grande partie de la population humaine - pour une fois on va pas se faire bouffer par des fourmis génates. Cette population se voit dés lors exterminée par des chasseurs aussi cons qu'expérimentés. Du coup, ils explosent de l'humain malade à tour de bras et de fusils, et n'hésitent pas à violer les représentantes de la gente féminine, malgré les microbes présents en grand nombre dans les replis intimes de ces pauvres damoiselles. Moi je dis bravo l'hygiène.
Au milieu de ce joyeux bordel, un gars connait la vérité : la maladie n'existe plus, ce n'est qu'un prétexte à des parties de chasses et de jambes en l'air décomplexées. Mais il va subir l'inommable : sa copine va bientôt perdre sa vertue sous les assauts fougueux des chasseurs pervers, avant de faire un tour ad-padres.
Sauvé par un ancien sherif désabusé, le pauvre presque-veuf - ils n'étaient pas mariés - va subir un entrainement des plus éprouvants, pour le spectateur, dans l'espoir avoué de massacrer les canailles responsables de ses malheurs.
Cette remise en forme renvoie aux oubliettes les successifs entrainements des Rocky, tellement il est spectaculaire et dangereux.
Enfin bref, tout ce fini lors d'un affrontement final durant lequel il explose la tronche des chasseurs étonnés, et tout revient dans l'ordre. Ceci étant, les morts-vivants manquent toujours à l'appel, c'est pas trop étonnant une fois qu'on connait le titre original de l'oeuvre... Une fois de plus, merci les pros du marketing !

Enfer Mécanique était nettement mieux que la daube qui précédait, sans toutefis atteindre des sommets. Se plaçant d'emblée comme un Dents de La Mer sur roues, le film nous réserve quelques séquences assez amusantes dont la mort d'un des personnages principaux écrasé dans son salon. Une fois le concept de la voiture tueuse exploitée sous pas mal de couture, l'intérêt du film tombe peu à peu à l'eau - tout un programme pour un Jaws Terrestre - et on commence à s'ennuyer ferme en attendant la destruction du véhicule psychopathe. Reste cependant des personnages attachants (Ronny Cox par exemple), et des plans à même le bitume assez bluffants.

Bien échauffer par ces deux films, on a enchaîné avec le DVD de Détour Mortel, un survival nouvel vague produit par le talentueux Stan Winston. Bon il faut en convenir, autant il est doué dans le maquillage et l'animatronique autant son travail de producteur déçoit.
Pompant à tous les rateliers, Détour Mortel n'est qu'une énième déclinaisons de la Famille Tronçonneuse à tendance Délivrance.
On a l'impression d'avoir déjà vu ce film mille fois. De la famille de mutant dégénérés amateurs de chairs humaines et de bons mots à la Cinok, au cimetière de voiture des pauvres vacanciers réduis en farine animale.
Tout est ultra caricaturale jusqu'aux jeunes ados qui fument et baisent avant de se faire dessouder. Vraiment, ils sont tellement cons que leur mort est un soulagement.
Heureusement l'héroine, Eliza Dushku, nous a rappellé une copine. Et d'ailleurs, elles se ressemblent tellement qu'on a enfin pu sentir de l'empathie pour un des personnages de ce film. De sorte qu'on a pu avoir la joie de scander devant notre télé des désespérés : Véronique le gros moche il est derrière toi ! ou encore Véro, pête lui la gueule avec ta hache ! C'est nettement plus rigolo de voir Détour Mortel comme ça !
Par contre on a beau avoir fait le tour de nos connaissances pour trouver des sosies de la famille mutante, mais peau de zob, personne n'a le facies assez dégueulé.