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Wolfman

Joe Johnston on l'aime bien : Chérie, j'ai rétréci les Gosses, Jurassic Park 3 ou encore l'excellent Rocketeer, dur de ne pas apprécier les oeuvres du monsieur, et surtout pas après sa mise en image bien réussie d'un grand monstre classique, le loup-garou !

Tiré de la grande période horreur de Universal, Wolfman mettait en scène Lon Chaney et ses maquillages de malades, et conte, bien évidemment, la malédiction d'un homme mordu par un lupus tadumus (en latin dans le texte) bien vicelard.

Le remake de Joe Johnston met en scène Benicio Del Toro, Anthony Hopkins et des effets spéciaux monstrueux de Rick Baker, Monsieur Loup Garou et autres animaux à poils.

Acteur shakespearien obligé de revenir dans le manoir de son enfance pour trouver une explication à la disparition de son frère, notre triste héros va devoir se confronter à deux malédictions : son père, qui l'avait envoyé dans un asile alors qu'il était enfant, et un loup garou à la dentition bien fournie.
Évidemment, on découvre vite que son frangin a été éviscéré sans tact par une créature étrange rôdant dans les forêts ; pleine de dents, très brutale, dans un film qui s'appelle Wolfman, mais qu'est-ce que ça peut bien être ???
Tout n'est cependant pas dramatique pour notre acteur, car il va tomber amoureux (et réciproquement) de sa belle soeur maintenant veuve débutante. Mais son amourette ne pourra pas se concrétiser, car la pleine lune approche, le calendrier lunaire était très peu respecté dans les films de lycanthropie. Et bientôt, c'est l'inévitable - et splendide - transformation, accompagnée bien naturellement d'un casse croute campagnard à base de paysan du coin. S'en suis alors l'inévitable et spectaculaire chasse à la bête qui nous conduira jusqu'aux toits de Londres.

Wolfman est très réussi, le loup garou est vraiment beau, les pause repas du monstre sont gentiment gores, ces massacres baignant certes dans l'hémoglobine, mais aussi dans un subtil second degré - c'est du bon potache au sang servi à la louche !

On était passé totalement à côté du film lors de sa sortie (ça nous arrive de plus en plus souvent...), et cette séance de rattrapage nous a fait bien plaisir, surtout en cette pleine mode du zombie qui fortement nous ennuie... (bon on attend quand même World War Z, dont on a chroniqué le roman dans ces pages)